Du côté de la Savoie

11 Nov

Les premières neiges avaient recouverts les massifs montagneux … arrivant par Grenoble, la Chartreuse dévoilait ses sommets enneigés … La route devait se poursuivre en direction de Chambéry, tout en gardant en ligne de mire le Mont Granier, et garder le cap sur Chapareillan …

Avant d’arriver au domaine Giachino, une pause pour admirer le paysage s’impose …

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Les vendanges viennent de s’achever, non sans mal pour ce millésime 2013,  avec une belle qualité au rendez-vous …

Les frères Giachino sont à la tête de ce domaine … et forcément présents ce jour-là en cave, les derniers pressurages venant d’être réalisés.

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Le tour du propriétaire peut être effectué, uniquement dans la cave, la pluie ayant fortement détrempé les sols … Nous sommes sur les éboulis du Granier, dont l’histoire veut que, dans la nuit du 24 au 25 novembre 1248, plus de 500 millions de m3 de roches s’effondrèrent, emportant tout sur leur passage.

Les matériaux sont principalement des calcaires et marnes  originaires de l’ère du crétacé (env. 100 millions d’année). Par phénomène de décomposition, les sols sont considérés comme étant majoritairement argileux et calcaires, avec une présence de blocs calcaires durs peu altérés.

Le cépage roi est la jacquère, permettant notamment de réaliser l’Apremont … Proches de Michel GRISARD, tant dans la démarche culturale que dans sa connaissance plus qu’approfondie des cépages locaux, ils travaillent sur une base de sélection massale. L’objectif clair étant de converser une biodiversité au sein de leur vignoble, mais aussi de disposer d’un encépagement diversifié et cohérent avec leurs sols. Nous retrouvons aux côté de la jacquère, de l’altesse, du gamay, de la mondeuse et du persan…

L’approche culturale suit le raisonnement dans lequel ils veulent faire du vin: respecter l’homme et la nature. Aussi, la démarche passe dans un premier temps par une labellisation Nature et Progrès, et s’ensuit celui d’AB. Ne voulant pas en rester là, ils abordent les principes de biodynamie.

Et voici que nous retrouvons en cave le dynamiseur, dont Frédéric est plutôt fier. Mobilité et autonomie sont les mots clefs de cet outil. DSC_0120

La dynamisation peut ainsi se faire au plus près des vignes. En plus, tout en bois, il faut dire que ça en jette !!

Maintenant, il est grand temps de passer à la dégustation, autour de ces étiquettes toutes aussi fraîches que leur jus … mise à part la cuvée Monfarina (1200 cols), les autres cuvées ne dépassent pas les 600 exemplaires …

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GIAC’BULLES: de la jacquère frétillante, pimpante … ne titrant que 7.5 % Alc … la pureté d’une méthode ancestrale qui vous donne envie de ne pas … recracher … une finale crayeuse et acidulée, portée par ses éclats de bulles.

MONFARINA: rentrons dans les racines de la famille Giachino, avec des origines tant savoyardes que piémontaises … DSC_0122

Nous voici donc dans l’univers d’une danse folklorique … De la gaité, de la joie, de la fraîcheur, et un bel équilibre en bouche … l’envie devient alors irrésistible que de s’imaginer en train de danser la Monfarina, tout en se rafraîchissant avec ce joli jus.

ALTESSE: changeons d’univers pour rentrer dans celui de la roussette … L’univers reste dans la trame et dans l’esprit des vins du domaine … une belle matière, fine et ciselée, avec cependant un peu plus de relief que dans Monfarina.

PRIMITIF: nous rentrons dans un vin plus complexe, à base de jacquère … Les macérations sont plus longues, ce qui amène une matière plus profonde … j’adooooore …

MARIUS et SIMONE: un hommage à leurs grands-parents. Ici, pas de chichi, c’est un blanc avec une structure tannique, toute en souplesse bien sûr, mais avec un mordant issu d’une vinification en grappes entières. On tâtonne de la micro-cuvée (quelques centaines de bouteilles seulement … ).

PERSAN: mon préféré en rouge. Le persan nous propose une matière onctueuse, source de plaisir, sur le fruit … on en redemande !!

MONDEUSE: ce cépage a un lien de parenté avec la syrah, et ce n’est pas surprenant de retrouver cette trame épicée, poivrée … Ici, le travail se fait sur lies totales en fûts de chêne … Les notes de petits fruits rouges et de baies sauvages enveloppent le palais dans une trame aux tannins souples …

Bonne « gustation » (comme dirait Bruno Quenioux) …

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Autour du prunelard blanc

30 Avr

NOTE AUX LECTEURS

Attention: l’ampélographie devient rapidement une addiction

Quelle idée saugrenue que d’avoir fait le choix de réaliser un mémoire sur les cépages oubliés du Languedoc-Roussillon ! Avant tout, la curiosité fut le principal moteur de cette démarche …

Pouvoir accéder à la dégustation de ces vieux cépages relève d’une réelle excitation … les faire découvrir relève de la transmission, de l’échange …

Aujourd’hui, je vous emmène pour une virée dans la région de Toulouse, à Villaudric plus précisément.

Cette commune se trouve dans l’aire d’appellation de Fronton. Le réflexe veut qu’une association se fasse entre Fronton et son cépage emblématique: la négrette.

Pour autant, que nenni … nous nous intéresserons au travail qu’on entrepris ce jeune et agréable couple du Château La Colombière, en les personnes de Diane et Philippe CAUVIN.

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C’est avec des bois de taille issus d’une parcelle préphylloxérique du village de Villaudric qu’ils vont surgreffer une parcelle de 0,5 ha de Négrette de 15 ans d’âge. Cette « nouvelle » parcelle devient la parcelle dont sortira la cuvée Prunelard blanc en hommage à ce cépage oublié.

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Revenons justement sur ce cépage et son histoire …Le prunelard blanc, aussi appelé Saint-Côme ou Roussellou, est originaire de l’Aveyron.

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Il est de la famille des côtoïdes au sein de laquelle nous retrouvons la Négrette, le Prunelard Noir, le Malbec (ou Côt) … des cépages typiques du Sud-Ouest.

D’après des analyses ADN, il serait iussu d’un croisement entre le gouais et le moural. Autant le gouais est connu comme étant un cépage très ancien (signalé au Moyen -Âge) et surtout comme étant le géniteur de nombreux cépages, autant le Moural serait le synonyme du Morrastel, originaire d’Espagne, et il n’y a malheureusement que très peu d’information à son sujet sur la partie française.

Aucune donnée quant à la surface cultivée en France n’existe. Seuls le Château La Colombière et un conservatoire implanté en Aveyron (une dizaine de clônes) possèdent officiellement ce cépage …

Parler d’un cépage oublié ne peut se limiter au seul aspect du patrimoine … Maintenant, il est temps de passer à la dégustation de cette cuvée, dont le premier millésime est 2011, avec une production de quelques 3300 bouteilles …

Le nez est porté par des parfums très floraux mais aussi des notes fruitées … On se sent parti pour une ballade dans un verger où se mêlent poiriers, pommiers, aubépines, citronniers … La bouche se montre fine et subtile. Malgré le climat plutôt généreux de la région, ce vin apporte de réelles sensations de fraîcheur, de sapidité et de fluidité …

Un vrai bonheur pour les papilles que je vous invite vivement à découvrir …

En descendant le Lot …

30 Avr

Les conditions météo sont idéales pour se laisser aller à flâner sur les bordures du Lot, et approcher le célèbre pont Valentré de la ville de Cahors.

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On sent une douceur de vie dans ces paysages verdoyants aux accents médiévaux. Chaque village abrite une forteresse ou bien une bâtisse s’imposant en son point culminant.

En descendant la vallée du Lot, encaissée et tourmentée, vous enchaînez une série de virages pour atteindre votre destination : Duravel.

C’est non loin de ce village que se trouve le domaine de Stéphane et Véronique AZEMAR: LE CLOS D’UN JOUR.

Le Clos d’un Jour dispose d’un vignoble entrant dans l’appellation Cahors …

Cahors et Malbec vont de pair, une association cépage – terroir donnant une identité entière à l’appellation.

Petit et rapide rappel ampélographique … Le malbec serait originaire du Quercy, et plus particulièrement du vignoble de Cahors. Il fait partie de la famille des cotoîdes, au sein de laquelle nous retrouverons le Côt et l’Auxerrois (synonymes du malbec), la negrette (vignobles de Fronton) et le Tannat (vignobles de Madiran) qui sont cousins du malbec, et le Prunelard N (vignobles de Gaillac) dont il est le fils.

Sur les 7 ha que compte la propriété, le travail du sol a été progressivement abandonné au profit d’un enherbement total (y compris sous le rang), de même que l’apport en matières organiques. Les vignes deviennent désormais le terrain de jeu de petites bêtes noires : des moutons d’Ouessant.

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Les seuls traitements opérés concernent la lutte contre le mildiou, avec des doses annuelles ne dépassant pas les 3 kg/ha de cuivre.

Les vendanges sont manuelles, en caissettes de 14 kg, avec des rendements de 20 hl /ha (relativement faible par rapport aux 50 hl/ha autorisés par l’AOC). Chaque parcelle est vendangée et vinifiée séparément, permettant ensuite des élevages adaptés en fonction des 3 cuvées du domaine.

Les raisins sont éraflés, et s’ensuit une macération d’un mois à une température de 28°C. Le malbec dispose d’une peau épaisse, et nécessite 2 pigeages / jour au début. L’objectif n’est pas de partir sur des extractions trop importantes, ce cépage pouvant donner des vins austères, aux tanins acerbes, aux finales amères et d’une coloration d’un noir intense.

Une fois les fermentations terminées, les élevages sont réalisés en fonction des cuvées proposées :

  • Clos d’un jour : cette cuvée suit un élevage relativement court de 6 à 8 mois en cuve béton. L’objectif est d’obtenir un vin sur le fruit, accessible et souple.
  • Un jour : le choix se porte sur un élevage en fûts neufs pendant 24 mois, avec une recherche d’extraction des polysaccharides du bois.     DSC_0062
  • Un jour sur terre : depuis 2003, l’élevage se fait en amphore. A ce jour, le domaine dispose d’un parc de 45 amphores, avec un renouvellement annuel d’environ 25%.

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La fabrication est réalisée à la main par un artisan du Lot. D’une capacité de 140-150 l, elles ont une forme elliptique et une épaisseur de 1 à 1,5 cm. Le choix de la température de cuisson (supérieure à 1000°C) est fondamental car il permet de disposer d’une porosité adaptée (étanche au liquide et perméable à l’air), et donc d’un gain technique.

Après quelques recherches sur les cépages anciens du Quercy, et après l’avoir retrouvé au Conservatoire Vassal à Marseillan (34), Stéphane décide de procéder en 2010 à la plantation du noual, en complantation avec du chenin, sur une superficie de 0,5 ha. Un protocole expérimental est mis en place, les premières micro-vinifications étant prévues pour 2013.

La complantation propose l’avantage de combiner le noual, plutôt pauvre en alcool et manquant le plus souvent d’acidité, avec le chenin qui proposera une palette aromatique riche et de bons niveaux d’acidité.

Notons que certaines études bibliographiques démontrent la présence de ces deux cépages. Victor RENDU évoque la présence de rouxalin ou roxalin (synonyme du chenin) en 1857. En 1868, Jules GUYOT confirme la présence du Rouxalin (Chenin) et de l’Oubal (Noual).
Par la suite, en 1962, Pierre GALET recense aux travers des différents éléments bibliographiques et de ses propres observations le Rouxalin ou Roxalin (Chenin B) ainsi que le Loubal (Noual).

Le rendez-vous est donc donné pour une dégustation début 2014 au caveau du Clos d’un Jour …

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A suivre

Sur les bords du Lac Léman

30 Avr

En cette saison, la tentation est bien grande d’emprunter les routes de Savoie et Haute-Savoie à la recherche de pentes enneigées … Malgré l’abondance de neige cette année, mon choix se porte sur la rencontre de viticulteurs.

Alors que de nouvelles chutes de neige ont fait leur apparition cette semaine, les viticulteurs se trouvent fortement occupés dans leurs caves, à observer et suivre l’évolution des vins en cours de vinification.

DSC_0781Ce jeudi 28 février, me voici donc en direction du petit village de Ballaison (74) à la rencontre de Dominique LUCAS, artisan vigneron du domaine des Vignes de Paradis, situé sur les bords du Lac Léman.

Une brume épaisse recouvre le lac …

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Les vignes du domaine se trouvent sur l’aire d’appellation Crépy (4.5 ha) et l’aire d’appellation Marin (1.5 ha), mais il possède aussi quelques parcelles de vignes dans la région de Pommard.

Les vignes sont conduites sur les principes de la biodynamie, avec utilisation des préparas 500 et 501 et d’infusions de plantes (cueillies dans les montagnes et séchées au domaine).

Aucune cuverie inox n’est présente au domaine, « une abération lorsqu’on travaille en biodynamie ». Seuls les œufs béton, les amphores et les demi-muids sont utilisés.

Les cuves œuf béton (12 au total, dont 3 sur la partie bourguignonne) sont construites selon le nombre d’or, et un système de siphon est installé pendant les fermentations, permettant aux gaz d’être extraits sans entrée d’oxygène.

Ce système est très astucieux, car il permet de suivre l’évolution des fermentations. Malgré la température ambiante plutôt fraîche (6°C), les fermentations se poursuivent tranquillement, et on apperçoit les bulles se faufiller dans les siphons.

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Les amphores utilisées sont aussi construites sur la base du nombre d’or, avec des argiles en provenance de Bourgogne et de Normandie, selon les formes de l’antiquité sans pour autant avoir une base pointue. Aucun revêtement n’est appliqué à l’intérieur, le but étant d’avoir une structure microporeuse. Ces amphores seront semi-enterrées d’ici quelques mois. De nouvelles expérimentations sont prévues, notamment dans la composition des matériaux (argiles blanches).

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Les demi-muids sont uniquement issus de propriétés bourguignonnes travaillant en biodynamie, à base de bois des forêts de l’Allier, et repris par un tonnelier bourguignon. On sent là un attachement très fort du bourguignon de souche, et une volonté marquée de disposer d’une futaille qui ne marque pas les vins.

Comme vous l’aurez compris, aucun intrant dans les diverses cuvées ; seul un peu de SO² est ajouté, avec des doses ne dépassant pas les 15 à 30 mg/l en total.

Vin de pays d’Allobrogie – Terroirs du Léman

Le cépage roi sur cette zone de l’appellation Crépy est le chasselas, qui trouve ici un terroir de prédilection. Dans un esprit de nouveauté, Dominique LUCAS a opté pour une plantation de chardonnay et de pinot gris. A venir, du chenin dont il apprécie la trame aromatique et la structure. Ici, les sols sont constitués de molasses et de moraines glaciaires.

Les vendanges des chasselas se font en plusieurs passes, jusqu’à 5 selon les millésimes et les cuvées.

Les cuvées :

– Un p’tit coin de paradis (3121 bt) : un chasselas vinifié en barrique. Cette cuvée donne un chasselas assez souple, avec de belles notes de poire guyot, et des touches délicates de fleurs blanches.

– Un matin face au lac (4825 bt): un chasselas issu d’un assemblage amphore et cuves œuf béton. Cet assemblage procure très rapidement une sensation de fraîcheur immédiate en bouche, sur des notes prononcées d’agrumes, de pelure de citron vert, des notes florales d’arbres fruitiers. La matière de ce vin se compose d’une belle fluidité et d’une réelle sensation minérale.

– C 74 : dans sa recherche d’expérimentations, Dominique LUCAS s’est aventuré sur une vinification de chasselas sous voile de plus d’1 an, sans sulfites ajoutés. 2010 est son premier millésime, et les faibles volumes produits n’ont pas permis de le déguster.

– Fleur de paradis (729 bt) : les vendanges des chasselas se déroulent en 5 passes. Une partie est vinifiée en vendanges tardives, une autre partie en passerillage (à la jurassienne, sur lattes avec lit de paille). Cette cuvée contient environ 100 g/l de sucres résiduels.

– IGP Chardonnay (1168 bt): une cuvée issue de jeunes vignes (4 ans), vendangées en 2 passes, et vinifiées en cuves œuf béton.

– IGP savagnin (887 bt): la copie conforme de la cuvée IGP Chardonnay. Cette cuvée est tout ce qu’il y a de plus troublant car la trame aromatique est très proche d’un chenin cultivé sur tuff.

– Deux autres cuvées sont dans les tubes : une, issue de sauvignon et une autre, à base de pinot gris. Ces deux cuvées sont en cours d’élevage en demi-muids.

Terroirs bourguignons

Les vignes sont réparties sur plusieurs parcelles dans la région de Pommard. L’année 2012 s’est avérée très compliquée avec des épisodes de grêle qui sont venus à quatre reprises anéantir toute possibilité de produire des vins à même d’être vendus sur des bases qualitatives en blanc et en rouge.

Les cuvées :

– Héritage de mes ancêtres : un Hautes Côtes de Beaune à base de chardonnay, exposés en versant nord, sur des terroirs d’éboulis calcaires regardant vers le village de Nantoux. Vinification à la bourguignonne en barrique pendant 4 à 8 mois.

– Grains de Chardonnay : un bourgogne générique issu de parcelles de chardonnay situées en dessous du Château de Pommard. Les vignes reposent sur une couche de terre peu épaisse et un sol très caillouteux. Les vendanges se font en 2 passes. Sur cette cuvée, 2010 est une forme d’ovni … la malo ne s’étant pas

déclenchée … Cela donne un vin plus tranchant que le 2011.

– Face au levant : ce bourgogne aligoté est issu de vignes centenaires, dont 20% sont non greffées. Les vendanges sont manuelles, le travail du sol au cheval. Le terroir est composé d’éboulis calcaires et d’argiles blanches. La vinification est réalisée en amphore. J’adore la matière de ce vin, sa complexité et sa profondeur.

– Héritage de mes ancêtres : un Hautes Côtes de Beaune à base de pinot noir, dont la vinification est réalisée en cuves œuf béton depuis 2011.

– En passant devant le château : cette cuvée fait un clin d’œil à ces parcelles situées en dessous du Château de Pommard. Le terroir est similaire à celui de Grains de Chardonnay, avec un élevage en barrique.

– Nectar de pinot : les vignes sont situées à proximité de Pommard, avec une proportion de plus de 40% de franc de pieds. Les labours se font au cheval, et les vendanges à la main.

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Au cours des dégustations, on sent que ces cuvées ont besoin d’être mises de côté pendant 1 an ou 2, avant que le vin ne commence à s’exprimer pleinement.

Un domaine très prometteur et à suivre …